Les vents se déchaînent,
Les profondeurs sont malades,
Le teint pâle.
Ma peur s’assombrit,
La voix s’élève dans l’espace.
Je garde tout, avec regret,
Autant le bon que je vais retrouver
Que le mauvais que je dois oublier.
Le rayon d’eau se stabilise
N’attendant que l’ultime immersion.
Hier !
Qu’est-ce que le souvenir ?
Un amas de cicatrices
Plus ou moins soignées…
Ce geste qu’on m’a fait,
Ce segment effacé…
Une façon de me purifier.
La voix s’élève dans l’espace
Et crie et hurle et se déchaîne.
La plage de souvenirs,
L’espace réservé se trouve comblé,
Effacé, le mal par le mal.
Je plonge dans mes pensées,
Je me perds,
Je m’étouffe et m’essouffle.
Le niveau monte,
L’eau rentre par la bouche,
Se noie dans ma tête,
Englobe mon esprit
Et s’empare de lui.
Le bien.
Le bien par le mal.
J’ai du mal a me souvenir
Ces moments passés et à venir.
Tout cela est perdu, confondu
Dans l’oubli de ma mémoire.
En un éclair, une secousse,
L’eau s’est disloquée,
Mon âme s’est purifiée.
Ma vie va pouvoir recommencer
Et recréer un autre monde d’eau,
Un autre espace, d’autres idées,
D’autres soupçons, d’autres regrets.
Mal être et bien être,
Pensées sur de vieux fragments,
De vieux souvenirs,
Oubliés,
Lobotomisés.
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